Discours d'ouverture

Actes du Colloque 'Patrimoine Industriel du val de Fensch' du 23 mars 2002

lieux d'Acier

Michel PARADEIS

20 août 2002

 

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Allocution d'ouverture du Colloque prononcé par M. Michel PARADEIS, Président de la Communauté d'Agglomération du Val de Fensch et Maire d'Uckange.

   

Pour l'organisation de cette journée, je veux saluer la contribution de Lucie Kocevar, Vice-Présidente de la Communauté d'Agglomération, chargée du Patrimoine et de la Culture, et de notre chargée de mission, Anne Mayot, qui a été d'une aide précieuse.

Je souhaite également remercier MM. Colnot, Brillet et Probst qui nous accompagneront tout au long de cette journée ainsi que M. Jean-Jacques Renaud, Maire de Serémange-Erzange, aujourd'hui absent, pour le prêt de cette magnifique salle de théâtre. Je voudrais tout de suite saluer et remercier les intervenants à cette conférence publique :

  • M. Jean-Louis Tornatore qui était ethnologue à la D.R.A.C. Lorraine et qui a beaucoup participé à la mise en marche de ce projet sur le haut-fourneau. Il est actuellement maître de conférence d'ethnologie et de sociologie à l'Université de Metz. Il nous parlera de l'histoire de la conservation d'un monument industriel : " Le patrimoine industriel a-t-il bonne mémoire ? " .

  • Et puis, M. Philippe Mioche, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Provence, Chaire Jean Monnet d'histoire de l'Europe, qui est également Président de l'Association Mémoire Industrie Patrimoine Provence, qui nous parlera du problème de la conservation d'un haut-fourneau en France et en Europe.

  • Ensuite, M. Bernard Colnot, bien connu dans la Vallée de la Fensch, ancien ingénieur, chef de service à Lorfonte à Uckange et Président de l'association ESFOLOR, Vice-Président de l'association MECILOR. Il nous parlera du site d'Uckange et de ses spécificités.

  • Enfin, M. Denis Woronoff, professeur d'histoire moderne à l'Université de Paris - Sorbonne, Président du Comité de Pilotage de la revue de l'Archéologie Industrielle en France. Cette revue a beaucoup publié et témoigné de son intérêt sur la conservation du patrimoine industriel en Moselle et notamment du haut-fourneau d'Uckange. Il nous parlera de la Famille et de la Maison De Wendel.

  • Initialement, cette journée était prévue pour les conseillers communautaires afin qu'ils puissent connaître et visiter ce qui va devenir leur patrimoine. Cependant, s'agissant d'un patrimoine collectif, j'ai pensé donner l'occasion à tous d'en entendre parler aujourd'hui.

    Vous avez en votre possession un léger dossier qui vous retrace l'histoire de la lente sauvegarde du patrimoine et de ses errements : on le voit dans les articles des journaux concernant les grands bureaux d'Hayange ; errements de ceux qui voudraient constamment faire table rase du passé. On sait ce que cela a donné dans d'autres pays et l'histoire contemporaine en a donné des témoignages peu réjouissants.

    La Communauté d'Agglomération du Val de Fensch a inscrit dans ses statuts les actions relatives à la conservation, la valorisation, le développement et l'animation du patrimoine industriel et touristique. Ceci s'est traduit dans le projet communautaire d'agglomération par la décision, prise au mois de décembre dernier, d'acquérir d'une part, le haut-fourneau U4 d'Uckange et ses annexes inscrits à l'inventaire des monuments historiques et d'autre part, le Château et les grands bureaux De Wendel à Hayange. Ces décisions prouvent que les élus ont le souci de considérer le patrimoine comme socle du développement touristique de cette vallée.

    Fait important : nous aurons trois sites indissociables les uns des autres : le haut-fourneau et ses annexes, témoignage de la seconde révolution industrielle et du 20ème siècle, le château et les grands bureaux, témoignage de l'épopée des industriels et notamment de la famille De Wendel, enfin le musée des Mines de Neufchef qui existe et fonctionne bien et qui témoigne du travail dans les mines de fer de notre secteur. Ces sites doivent être mis en synergie afin de prendre en compte l'extraordinaire richesse des hommes et des femmes qui ont fait ce territoire, à partir de l'épopée industrielle de la France, de la fin du 19ème siècle à la fin du 20ème siècle. Ces trois sites sont porteurs de l'identification des populations à leur histoire.

    Bien entendu, nous sommes au début d'un long processus ; le site d'Uckange est fermé depuis plus de 10 ans, et bien plus encore, le site d'Hayange a failli être démoli. Compte tenu de l'existence d'une conduite de gaz qui passe à proximité des deux sites, nous savons qu'aujourd'hui nous sommes dans la phase d'acquisition et de préservation, de mise en sécurité de l'un et l'autre site, et d'une certaine valorisation notamment pour le haut-fourneau, par l'éclairage.

    Je vais, à présent, laisser la parole aux intervenants : je suis convaincu de l'utilité de conserver les traces visibles de l'histoire du fer pour les rendre désirables au grand public, y intégrer des paramètres modernes - aujourd'hui les professionnels du tourisme savent faire-, y marier le passé et le futur, les mettre en mouvement, les métamorphoser, créer des évènements autour de ces sites (le Musée des Mines de Fer le fait déjà depuis quelques années). Nous avons un devoir de mémoire mais aussi la volonté de donner une seconde vie à ce patrimoine, une vie différente et riche en émotions s'inscrivant dans une logique culturelle et touristique et donc économique. J'ai essayé d'être relativement bref afin de donner la parole à mes interlocuteurs.

     

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