histoire du fer dans l'Ancien Testament

savoir l'Acier

Maurice BURTEAUX

14 mai 2001

 

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La chronologie comparée de l'histoire du fer et du peuple hébreu montre que ce dernier n'a pu connaître le fer en tant que métal commun avant son arrivée en Terre Promise; le fer, alors rare, est précieux. Entre l'installation des Hébreux en Canaan (vers 1200 avant J.-C.) et la reconstruction du Temple (515 avant J.-C. ), on peut, à travers l'Ancien Testament, reconstituer une histoire du fer chez les Hébreux. Le fer est employé dans la construction du Temple. Le fer a une grande importance dans les combats contre les Philistins; il est utilisé pour faire des outils. Dans une moindre mesure, on découvre sa provenance et comment il est mis en forme.

   
 

 

Le désert de Néguev (cliché D.R.) >

 

I-La chronologie

La naissance et l'évolution de la métallurgie sont généralement délimitées par quelques grandes périodes (d'après [3]) :

(*) par convention, les dates négatives sont antérieures à Jésus-Christ.

-l'âge du bronze ancien (Mésopotamie) -3500/3200(*)
-l'âge du bronze moyen (Egypte) -2200/2100
-première production du fer (Hittites)-1700/1500
-diffusion de la métallurgie du fer (Moyen Orient)-1200/1000
-premier âge du fer (Celtes,Hallstatt)- 900
-deuxième âge du fer (Celtes,La Tène) -500

(*) par convention, les dates négatives sont antérieures à Jésus-Christ.

Le fer a toutefois été utilisé, en particulier par les Egyptiens, dès le IVième millénaire avant Jésus Christ; il s'agissait alors probablement de fer météoritique, qui n'était disponible qu'en petites quantités et alors réservé à la parure et à l'ornement.

Il est intéressant de rapprocher ces dates de celles qui jalonnent l'histoire du peuple hébreu à travers les récits de la Bible (d'après [1]) :

géographie du fer hébreu, cliquez pour agrandir

-arrivée des Hébreux en Egypte-XVIIième siècle
-sortie des Hébreux d'Egypte; Exode-1250/1230
-installation des Hébreux en Canaan (Josué) -1200/1180
-Saül roi -1030 à 1010
-David roi -1010 à 970
-Salomon roi -970 à 930
-construction du Templeà partir de -956
-prise de Jérusalem par Nabuchodonosor-598
-destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor-587
-reconstruction du Temple -515

Il paraît donc probable que les Hébreux n'ont pas pu connaître le fer comme métal d'usage courant, avant leur installation en Terre Promise. Nous allons montrer comment l'on peut, à travers la Bible, reconstituer l'utilisation du fer par le peuple hébreu.

 

II-Le fer est précieux quand il est rare.

Pendant l'Exode, quand il s'agit de construire le Tabernacle, les offrandes demandées aux Hébreux, alors nomades, concernent l'or, l' argent et le bronze (EXODE 25); le fer en est absent. Par contre, lors de la prise de Jéricho pendant l'installation en Israel, JOSU ordonne (JOSUE 6) que "tout l'argent et tout l'or, tous les objets de bronze et de fer, entreront dans le trésor de Yahvé". Quelques dizaines d'années après la construction du Tabernacle, les Hébreux ont donc fait connaissance avec le fer, mais sa rareté en fait un métal quasi précieux dont la disposition n'est pas laissée aux individus. Ce caractère précieux est confirmé un peu plus tard (JOSUE 22) quand une tribu est envoyée vers le territoire qui lui est attribué, avec l'apostrophe suivante : "Vous retournerez à vos tentes avec de grandes richesses, de l'argent, de l'or, du bronze et du fer".

Environ deux siècles plus tard, quand un roi voisin veut féliciter le roi DAVID après une victoire, il lui envoie "toutes sortes d'objets d'or, d'argent et de bronze" (CHRONIQUES I,18). Le fer n'est pas cité; la situation a évolué, ce n'est plus un métal rare et d'ailleurs, ainsi que nous le verrons, DAVID peut en rassembler de grandes quantités pour préparer la construction du Temple; il n'est donc plus précieux.

Plus tard encore, quand Jérusalem est prise et pillée par les Babyloniens, JEREMIE (42) note que "les Chaldéens ... emportèrent tout le bronze à Babylone" et "le commandant de la garde prit encore ... tout ce qui était en or ou argent"; là aussi le fer ne figure plus, nouvelle preuve qu'il est devenu un matériau commun.

Pour terminer sur le sujet de la valeur du fer, on citera encore :

la résurrection de Jérusalem (ISAIE,60), où est fixée la valeur relative des matériaux : "Au lieu de bronze je ferai venir de l'or, au lieu de fer, je ferai venir de l'argent; au lieu du bois, du bronze, au lieu de pierre, du fer".

 

III-Utilisation du fer dans la construction.

La Bible décrit la construction de deux édifices religieux, l' un, le Tabernacle, est construit par le peuple hébreu encore nomade, l'autre, le Temple, est construit à Jérusalem par le roi SALOMON, près de quatre cents ans plus tard.

Pour le premier édifice, les matériaux utilisés (EXODE,35,36,37) sont, outre le bois et les tissus, l'or, l'argent et le bronze. On employa ainsi (EXODE,38) : 29 talents et 700 sicles(*) d'or (env.1000 kg), 100 talents et 1775 sicles d'argent (env.3450 kg) et 70 talents et 2400 sicles de bronze (env.2445 kg). Il est par exemple précisé que "tous les pieux de l'enceinte du Tabernacle et du parvis étaient de bronze".

En comparaison, quand le roi DAVID prépare la construction du Temple, il rassemble les matériaux (CHRONIQUES I,22); il y en alors une telle quantité que "quant à l'or, à l'argent, au bronze et au fer, on ne saurait les compter". Le fer est alors d'un usage courant,il est en particulier destiné à être utilisé "pour les clous des battants de porte et pour les crampons". Il faut d'ailleurs "du fer pour ce qui doit être du fer" (CHRONIQUES I,29).

(*) Remarque sur les poids : La transcription des sicles et talents en unités actuelles a été faite selon les informations données par [1] où 1 talent = 34,272 kg = 3000 sicles, soit 1 sicle = 11,4 g. Avec une correspondance qui paraît admise par tous de 1 talent = 3000 sicles, d'autres évaluations sont possibles : le Nouveau Larousse Illustré (fin XIXème s.) indique un talent "du sanctuaire" correspondant à 25,230 kg et un talent "médique" de 16,717 kg. On notera, que même avec la valeur de ce dernier talent, les tonnages que l'on calcule semblent considérables pour l'époque : 100.000 talents de fer pour le temple font encore 1672 tonnes, qui sont à rapprocher de la production du four à fer primitif, soit au maximum quelques kg par opération. Les chiffres semblent plus relever du lyrisme que de la réalité.

Les quantités des différents métaux mis en oeuvre sont considérablement plus élevées pour le Temple que pour le Tabernacle. Ainsi, les chefs de famille, les chefs de tribu et les officiers donnèrent pour le Temple "5000 talents d'or (env.171 tonnes), 10.000 talents d'argent (env.342 tonnes), 18.000 talents de bronze (env.617 tonnes) et 100.000 talents de fer (env.3427 tonnes)". (CHRONIQUES I,29). L'évolution dans la quantité des métaux employés se comprend à double titre : d'une part le Temple est un édifice fixe, de grandes dimensions, et non plus un sanctuaire qui doit pouvoir être déplacé par des nomades, d'autre part sous SALOMON, la situation économique des Hébreux, installés depuis plus de deux cents ans en Israel, est certainement bien meilleure que celle du peuple errant de l'Exode.

On a donc montré que les Hébreux de l'Exode ne connaissaient pas le fer qui sera, par contre, utilisé en grandes quantités pour construire le Temple, trois à quatre cents ans plus tard, et cela est de plus confirmé par le choix des ouvriers. Pour le Tabernacle, BEçALEEL a été choisi (EXODE,31) car il lui a été "départi habileté, intelligence et savoir pour concevoir des oeuvres et les réaliser en or, en argent et en bronze". En revanche, pour le Temple, SALOMON demande à HURAM, roi de Tyr, de lui envoyer "un homme habile à travailler l'or, l'argent, le bronze et le fer" (CHRONIQUES II,2). Plus tard, quand on réparera le Temple après les invasions babyloniennes, "des forgerons et des bronziers (y) travaillèrent aussi". (CHRONIQUES II,24).

Enfin, dans le domaine de la construction, on peut signaler l'emploi du fer pour la fermeture des portes : "car il brisa les portes d'airain, les barres de fer (les verrous) il les fracassa" (PSAUMES, 107), et son utilisation par un bûcheron qui, après avoir façonné une idole, la "place dans la muraille et l'y fixe par un fer "(LIVRE DE LA SAGESSE,13).

 

IV-Quelques repères pour l'utilisation du fer.

Les métaux, dont le fer, sont bien caractérisés; ainsi après la victoire des Hébreux sur les Madianites (NOMBRES,31), le prêtre ELAZAR fait purifier le butin et précise que "l'or, l'argent, le bronze, le fer, l'étain, le plomb, tout ce qui peut aller au feu, vous le ferez passer au feu et cela sera pur".

La résistance du fer est bien prise en compte : "brise-t-on le fer, le fer du Nord et l'airain ? "(JEREMIE,17). On remarque la notation de l'origine du fer qui confirme que les habitants de la Palestine ont appris à connaître le fer par les peuples d'Asie Mineure : les Hittites, qui sont probablement les premiers à avoir produit du fer en quantité importante, habitaient l'Anatolie.

Bien entendu le fer est utilisé pour la guerre. Les Hébreux arrivant en Palestine ne sont pas habitués à l'emploi du fer, contrairement aux peuples qu'ils y trouvent; pour cette raison, ils subissent des revers lors de la conquête de Canaan. Ainsi ils ne peuvent d'abord s'établir qu'à la montagne parce que "tous les Cananéens qui habitent dans la plaine ont des chars de fer, ainsi que ceux de la plaine d'Yzreel" (JOSUE,17). De même (JUGES,4) "YABIN, roi de Canaan qui régnait à Haçor avait neuf cents chars bardés de fer et il avait opprimé durement les Israélites pendant vingt ans". Enfin,la tribu de Juda "ne s'empara pas de Gaza, ni d'Ashqualon, ni d'Eqron; (elle) ne put chasser les habitants de la plaine parce qu'ils avaient des chars de fer" (JUGES,1).

Pour ce qui concerne les armes, il est indiqué à plusieurs reprises (SAMUEL I,13 et 17; JOEL,4; ISAIE,2) que le fer était utilisé pour l'épée ou la pointe de la lance, et dans JOB (20) il est confirmé que le fer est plutôt employé pour les armes de poing que pour les armes de jet puisque "s'il fuit devant l'arme de fer, l'arc d'airain le transperce".

L'usage du fer pour les outils est d'abord évoqué dans le DEUTERONOME (19) où une blessure est donnée involontairement pendant la manipulation d'une hache par quelqu'un "qui la brandit pour abattre un arbre" et "le fer s'échappe du manche". D'autres outils en fer sont ensuite énumérés dans SAMUEL I (13): le soc, l'herminette, l'aiguillon (ou bêche). Dans SAMUEL II (12), il est rapporté que le roi DAVID, après la prise de Rabba, mit sa population "à manier la scie, les pics et les haches de fer". Mais l'emploi d'outils en fer n'est pas toujours possible pour des raisons religieuses, il est ainsi dit au peuple hébreu "tu édifieras pour Yahvé, ton dieu, un autel avec des pierres que le fer n'aura pas travaillées" (DEUTERONOME,27); en effet "si tu me dresses un autel de pierres, ne le bâtis pas de pierres taillées, car, à les travailler au burin tu les profanerais" (EXODE,20).

D'autres usages apparaissent également, comme l'outil de fer pour graver dans la pierre : "je voudrais que mes paroles soient gravées avec le ciseau de fer" (JOB,19) et "le péché de Juda est écrit avec un stylet de fer" (JEREMIE,17) ou comme une banale "poêle de fer" (EZECHIEL,4).

Avec ces divers aspects de l'utilisation du fer, remarquons, ce qui s'est très souvent produit dans l'histoire du développement technique, l'emploi concomitant du fer et du bronze qui était utilisé avant lui pour le même usage; en effet, la pointe de la lance de GOLIATH (SAMUEL I,17) était en fer et pesait 600 sicles (env.6,8 kg), alors que plus tard, un autre Philistin qui cherchait à tuer DAVID, alors roi, possédait une lance dont la pointe, en bronze, pesait 300 sicles (SAMUEL II,21).

 

V-Importance du fer.

Quand les Hébreux vont vers la Terre Promise, MOïSE leur décrit le pays où il les conduit (DEUTERONOME,8) et ce pays de torrents et de sources, de froment et d'orge et d'oliviers, est aussi "le pays où il y a des pierres de fer"; ce qui montre l'importance de posséder le minerai de fer. Plus tard, l'ECCLESIASTIQUE (39) dira : "ce qui est de première nécessité pour la vie de l'homme, c'est l'eau, le feu, le fer et le sel, la farine de froment, le lait et le miel, le jus de la grappe, l'huile et le vêtement". On remarque que le fer est le seul métal, et même le seul matériau qui soit cité dans cet inventaire.

L'importance du fer se mesure ausi au fait que pendant leur domination sur les Hébreux, les Philistins veillent à ce que ces derniers ne puissent fabriquer ni travailler le fer (SAMUEL I,13).

"Il n'y avait pas de forgeron dans tout le pays d'Israel, car les Philistins s'étaient dit : il faut éviter que les Hébreux ne fabriquent des épées et des lances. Aussi tous les Israelites descendaient chez les Philistins pour reforger chacun son soc, sa hache, son herminette ou son aiguillon".

Longtemps après, quand NABUCHODONOSOR aura assiégé et pris Jérusalem, il emmena en exil à Babylone "tous les dignitaires et tous les notables ... et tous les forgerons et les serruriers" (ROIS II,24 et JEREMIE,1), montrant là encore l'importance du travail du fer, soit qu'il ait voulu s'attacher les services d'ouvriers habiles, soit qu'il ait voulu priver les Hébreux de la possibilité de travailler le fer et ainsi de rétablir leur puissance.

La prudence des Philistins et de NABOCHODONOSOR n'était peut-être pas inutile au vu des exhortations de JOEL (4) : "de vos socs, forgez des épées, de vos serpes, des lances". Il est vrai qu'à l'inverse ISAIE (2) prophétisant sur la paix perpétuelle indique que Yahvé "sera l'arbitre des peuples nombreux qui de leurs épées forgeront des socs et de leurs lances, des faucilles".

 

VI-Production et travail du fer.

JOB (28) décrit une mine, souterraine à l'évidence : "Il existe, pour l'argent, des mines, pour l'or des lieux où l'on épure. Le fer est tiré du sol, la pierre fondue livre du cuivre. On met fin aux ténèbres, on fouille jusqu'à l'extrême limite de la pierre obscure et sombre. Les gens de la lampe creusent des mines où l'on perd pied". La recherche du minerai est un point commun à la métallurgie des différents métaux; ensuite il y a diversification : on épure l'or comme le confirme JOB (23 : "qu'il me passe au creuset, or pur j'en sortirai"), on fond le cuivre; la diversité du travail des métaux est mise en lumière par ISAIE (41) qui note que "le fondeur encourage l'orfèvre, le polisseur au marteau encourage le batteur d'enclume".

Dans le DEUTERONOME (4), repris par JEREMIE (11), il est fait allusion au four où l'on produit du fer : "Yahvé vous a fait sortir du creuset de fer, l'Egypte". La notion de température élevée suggérée par le mot "creuset", est à rapprocher du niveau de température nécessaire pour la réduction du minerai de fer (voir en annexe le procédé direct de réduction du minerai de fer, alors seul pratiqué). On peut signaler ici que, d'après W.GILLES [4], des fours à fer datant de 1175 et de 1100 avant J.C., ont été découverts à Gerar, dans ce qui était alors le pays des Philistins.

four à fer contemporain du sujet de l'article, cliquez pour agrandir

L'obtention de températures suffisament élevées pour permettre les opérations métallurgiques, n'est possible qu'en activant le feu par un soufflage puissant; le soufflet était connu de JEREMIE (6) qui écrit :"le soufflet est haletant pour que le plomb soit dévoré par le feu", mais, "vainement le fondeur s'emploie à fondre, les scories ne se détachent pas".

Le travail du fer, c'est surtout celui du forgeron "qui travaille sur les braises et façonne son oeuvre au marteau... d'un bras vigoureux" (ISAIE,44) et qui "souffle sur le feu des braises" (ISAIE,54). La difficulté du travail et les efforts à déployer sont bien décrits par l'ECCLESIASTIQUE (38) qui voit "le forgeron assis près de l'enclume; il considère le fer brut, la vapeur du feu lui ronge la chair, dans la chaleur du four il se démène, le bruit du marteau l'assourdit, il a les yeux rivés sur son modèle". La qualité de son travail peut être constatée, car "la fournaise éprouve la trempe de l'acier" (ECCLESIASTIQUE, 31).

Toute cette activité métallurgique est à l'origine d'un commerce et, après la ruine de Tyr par les Babylonniens, EZECHIEL (27) se désole de la disparition de cette ville à qui l'"on donnait de l'argent, du fer, de l'étain et du plomb contre (ses) marchandises" et que Dan (l'une des tribus d'Israel) et Yavan (l'Ionie) "pourvoyaient de fer forgé".

 

VII-Conclusion

A partir de la lecture de l'Ancien Testament, on a pu se faire une idée assez précise de l'emploi du fer en Israel, pendant la période qui s'étend de la sortie d'Egypte des Hébreux, jusqu'à la reconstruction du Temple. De là, il parait clair que le début de l'âge du fer dans cette région est à peu près contemporain de l'installation des Hébreux en Terre Promise. Enfin, différents aspects de la production et de l'utilisation du fer ont pu être établis.

 

Bibliographie

[1] La Bible, Club Français du Livre, 1972, qui a servi de document de base.

[2] La Sainte Bible, La Maison de la Bible, 1945.

[3] Histoire du Fer, Musée du Fer, 1977.

[4] Der Stallbaum des Hochofens par J.W. Gilles, Archiv für das Eisenhüttewesen, 1952.

[5] The Concise Atlas of the Bible, Times Books, 1991.

[6] Revue d'Histoire de la Sidérurgie. 1967 nĝ4 p.238. Fig.1 (carte).

[7] Pour la Science. Décembre 1977 nĝ2 p.12. Fig 2. (four à fer antique).

 

Lexique

- airain : alliage où le cuivre domine, en général synonyme de bronze.

- bronze : alliage de cuivre et d'étain auquel sont parfois ajoutés d'autres métaux; cet alliage est plus dur que le cuivre et a été employé pour la fabrication des armes et des outils avant que le fer ne soit disponible en quantités importantes.

- fer météoritique : il s'agit du fer contenu dans les météores qui tombent sur la Terre; contrairement au fer des minerais qui est combiné à de l'oxygène, ce fer est sous forme de métal, c'est-à-dire immédiatement utilisable, il a donc probablement constitué la première source du fer employé par l'homme. L'un des exemples célèbres de l'emploi de ce fer est le poignard trouvé dans la tombe de Toutankhamon, et qui date d'environ 1350 avant J.C.

- procédé direct de réduction du minerai de fer : opération métallurgique qui permet d'obtenir du fer à partir du minerai en une seule étape. C'était la seule voie possible pour la sidérurgie primitive parce que la température que l'on pouvait atteindre dans les fours de réduction était alors trop faible pour permettre la fusion du fer; de l'acier pouvait être obtenu, généralement de façon aléatoire, par un tel procédé. La température nécessaire pour la réduction du minerai de fer proprement dite est de 700 à 800ĝC, mais la séparation de la scorie demande d'atteindre 1000 à 1100ĝC.

 

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